Le premier monument d’une très longue série pour Alaphilippe?
Pour beaucoup, Alaphilippe est capable de s’imposer sur presque chacune des cinq plus grandes courses d’un jour.
- Publié le 25-03-2019 à 11h13
- Mis à jour le 25-03-2019 à 12h54
Pour beaucoup, Alaphilippe est capable de s’imposer sur presque chacune des cinq plus grandes courses d’un jour.
Touche-à-tout de génie, Julian Alaphilippe a épinglé sur Milan-Sanremo un tout premier monument à son palmarès déjà riche de 25 succès. Le premier d’une longue série ?
Déjà deuxième à Liège et en Lombardie
Terrain d’expression a priori le plus naturel pour les qualités du Français, les classiques ardennaises ont très tôt réussi au coureur de chez Deceuninck-Quick Step. Deuxième de Liège-Bastogne-Liège en 2015 (derrière Valverde), Alaphilippe était monté sur le podium de la Doyenne dès sa première participation. Vainqueur de la Flèche wallonne l’année dernière, il avait qualifié cette épreuve de "facile à gagner quand on est le plus fort". Maillot à pois du dernier Tour de France, le coureur de Montluçon s’est également déjà illustré sur le Tour de Lombardie que Philippe Gilbert juge être devenue une classique "pour grimpeurs plus que pour puncheurs". Alaphilippe y avait pris la seconde place en 2017 derrière Nibali. Un accessit qui l’autorise à gravir l’ultime marche qui le sépare du succès.
Son souhait de s’essayer au Ronde pour plus tard
Ancien spécialiste du cyclo-cross (médaille d’argent aux championnats du monde juniors en 2010), le Français est extrêmement agile sur son vélo. "Je suis convaincu que ses qualités explosives ainsi que ses facultés de pilotage et de placement feraient merveille sur les routes du Ronde", juge notre consultant Johan Museeuw. "Il est tout à fait capable de gagner à Audenarde." Il se murmure que le Français aurait aimé découvrir la magie des Flandres dès cette année, mais que le staff de son équipe l’aurait invité à un peu de patience dès cet hiver.
Roubaix ? "On ne sait jamais" juge Lefevere
Avec un gabarit (1,73 m pour 62 kg) très éloigné de celui des Boonen ou Cancellara, Paris-Roubaix est sans conteste le monument le moins en rapport avec le profil d’Alaphilippe. "Cela me paraît en effet compliqué sur les longs tronçons planes où le poids empêche le vélo de sautiller", juge Museeuw, triple vainqueur de l’épreuve. Un avis que partage Patrick Lefevere, le CEO de l’équipe Deceuninck-Quick Step. "Il est sans doute trop léger. Mais avec Julian, je ne suis plus certain de rien… (rires) On ne sait jamais."